Région: 17 000 lycéens pour le respect des différences . 17 000 lycéens pour le respect des différences La septième édition du Mois de l'autre mobilisera en mars et avril 17 000 lycéens et apprentis dans 60 établissements d'Alsace avec un éclairage particulier sur la pauvreté et l'exclusion sociale. Le respect Mot devenu utopie Mais de notre temps on ne sait Même plus comment ça s'écrit Le monde est à l'envers Car ce mot à disparu du vocabulaire Qu'est-ce que c'est ? Essayons de nous en souvenir Pour le faire revenir Respecter C'est honorer ou vénérer Le respect c'est comme la déférence L'estime ou la révérence Pourquoi tant de haine Respecter est aussi pardonner Comme Luther King le faisait sans peine Ensemble pardonnons pour respecter Il faut savoir donner pour donner Il faut savoir donner ou pardonner Pour ne plus revoir le tas de fer Qu'il reste du World Trade Center A la clé du respect Plus de guerre, plus de haine Donc moins de peine Seul vous pouvez le changer Avant tout Réfléchissez bien Après tout Ça ne coûte rien Des âmes avec des armes Des esprits qui prient Des mentalités à changer Un monde à transformer.
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p>Episode 301Mauvaise journée et fatigue au sens large combiné ne font pas bon ménage. Ecrire dans ces conditions n'étaient pas une bonne idée.Alors du coup, je ne le fait pas. Un rewind pour vous accompagner sur la fin de semaine, en attendant de me reposer un peu pour reprendre le rythmeSi
5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 0110 RESPECT DE L’AUTRE Condition du vivre ensemble, le respect s’enracine dans le Décalogue. Il implique la juste distance, la retenue, le refus d’instrumentaliser l’autre. Régulièrement, dans le cadre de campagnes nationales contre les discriminations, des associations ou des collectivités organisent des opérations, proposent des animations sur le thème du respect. Respect à l’école comme sur les terrains de sport. Respect dans la rue comme sur la route. Respect du vivre ensemble et de la parole donnée. Le mot respect semble de retour. Mais de quel respect parle-t-on ? Le mot est ambigu. Dans son Dictionnaire philosophique éd. PUF, André COMTE SPONVILLE insiste sur sont côté équivoque ». Le respect en effet évoque souvent la hiérarchie, la discipline, la soumission aux autorités, la conformité sociale ou l’indifférence. Que serait le respect s’il n’était que respect de la loi morale ? Que serait le respect sans la rencontre d’un visage qui appelle à la responsabilité ? Inversant la perspective de KANT, des philosophes comme Paul RICOEUR ou Emmanuel LEVINAS ont affirmé que le respect de la loi morale repose sur la reconnaissance de la dignité, de l’humanité de tout homme, fut-il jugé insignifiant ou peu respectable ». Pourtant – l’actualité le prouve – le commandement du respect ne va pas de soi. Pour comprendre comment la mettre en œuvre, la définition proposée par Le Robert peut être d’un utile secours Le respect est un sentiment qui porte à accorder à quelqu’un une considération admirative en raison de la valeur qu’on lui reconnaît et à se conduire envers lui avec réserve et retenue par une contrainte acceptée ». Le respect est donc avant tout un concept éthique. Il dit la loi qui, reconnue, permet à la relation d’exister. Il implique la reconnaissance de l’altérité. Il suppose l’attention et l’accueil. Il s’apprend. Mais quelle en est la source ? A l’heure de répondre, beaucoup s’en tiennent à rappeler que le respect est indispensable pour la vie en commun. Le respect, c’est l’oxygène qu’on respire, c’est ce qui nous permet de vivre ensemble. Published by ROMAIN BERNARD - dans Rediffusion

Lanotion de distance renvoie directement à celle de présence-absence. Il est important de reconnaître à l’autre le désir d’être seul et de lui en supposer la capacité 34. À ce sujet, D. W. Winnicott a montré les bénéfices de la capacité dans une relation, d’être seul en présence de l’autre. Il me paraît essentiel en

Combien de jeunes dits des banlieues » considèrent qu’on leur doit le respect, il est pour eux une question d’amour-propre, d’image de soi-même, de narcissisme, alors qu’eux-mêmes ne se montrent pas forcément respectueux d’autrui et de ses biens. Cette qualité ou valeur ne peut pas prendre contenu et sens, si ce n’est dans l’acceptation de l’autre en tant que semblable en même temps que différent dans ce qui constitue le lien social et si elle ne s’applique pas d’abord à soi-même. Le respect est un des éléments essentiels de ce lien. Nous allons voir que cette valeur si souvent évoquée, est l’une des plus difficiles à reconnaître et à point de vue de la philosophie, le respect est une attitude qui consiste à ne porter atteinte à autrui ni physiquement, par la violence, ni moralement par le jugement. Selon Kant, le respect définit la norme de toute relation entre les hommes, avant la sympathie, il rend compte de la transcendance de la règle face à l’insignifiance du sujet dans la mesure où la loi lui est extérieure et le transcende. Le respect peut seul fonder l’attitude de bienveillance objective qui nous permet de comprendre autrui sans le juger. Il est de plus, un devoir moral, la seule attitude naturelle de l’homme en face d’une valeur et, en particulier, en face de toute personne humaine. L’expérience vivante du respect humain serait celle où l’individu saisit le regard d’un homme la perception seule, ne suffit pas ! selon le philosophe, lorsque le tyran saisit le regard de l’esclave, il comprend l’impossibilité de lui faire violence et le devoir de le respecter, mais est-ce aussi simple … Le respect, notion utilisée dans le langage commun, a surtout été analysé par les philosophes en tant que principe moral civilisateur, depuis Kant au XVIIIe siècle jusqu’à Martin Buber et Emmanuel Levinas au XXe siècle. Notre propos est de situer cette notion dans le champ psychanalytique. La topique du miroir », développée par Jacques Lacan, nous y aide en nous permettant de dégager les registres du même », du double », du différent » et de l’ altérité », leur articulation donnant accès au semblable » et au respect ». Les enjeux soulevés par ces distinctions nous mènent à la perspective freudienne toujours actuelle de psychologie des masses » et de malaise dans la civilisation ».Mots-clésrespect topique du miroir »mêmedifférentaltéritésemblableThe concept of respect, which has been removed in the common language, has been analysed by philosophers as a civilizing moral principle, from Emmanuel Kant in the 18th century to Martin Buber and Emmanuel Levinas in the 20th century. Our purpose is to situate this notion in the field of psycho-analysis. The “Looking-glass Phase” developed by Jacques Lacan has helped us and allowed us to clear the following ideas “same”, “double”, “different” and “alterity”, their connections let us accede to “similar” and to “respect”. The involvements and consequences of these distinctions open to the Freudian still valuable outlook of “Group Psychology and the Analysis of the Ego” and “Civilization and its Discontents”.Keywordsrespect looking-glass phase »samedifferentalteritysimilar Qu’en est-il du respect, en tant que principe moral civilisateur ?Le regard et la voix, constituants du sujetLa régulation par le tiers séparateur, la fonction paternelle Robert Samacher [1] [1] Psychanalyste, membre de l’école Freudienne. Ex- Maître de Conférences, Université Paris VII. Il vous reste à lire 94 % de cet article. S'abonner à Cairn Pro À partir de 15€ par mois Accédez en toute liberté à 152 revues de référence En savoir plus

Lerespect d'autrui ne peut être que naturel. S'il est forcé, il n'y a pas de respect de l'autre mais manipulation (même avec de bonnes intentions). Auteur : Thierry Tournebise - Découvrez ses textes sur www.maieusthesie.com. Les Ecritures

Les 50 citations et proverbes respect. Le respect de nous-mêmes est le principe de notre morale ; l'estime pour les autres est la règle de notre conduite. Citation de Johann Wolfgang von Goethe ; Les maximes et réflexions 1749-1832 Le respect, qu'un mérite inspire à son abord, avec notre valeur est toujours en rapport. Citation de Louis Belmontet ; Les pensées, maximes et proverbes poétiques 1861 On doit le respect à la vertu, au rang, à la vieillesse, aux femmes, aux enfants, au malheur. Citation de Jean-Louis Alibert ; La physiologie des passions 1825 La considération ! tant qu'on est jeune et que la passion parle, il semble que ce n'est rien ; mais à peine avons-nous un cheveu blanc, notre bonheur dépend de l'opinion, et nous voudrions effacer de notre vie tout ce qui fait obstacle au respect. Citation de Victor Cherbuliez ; Le roman d'une honnête femme 1865 Les jeunes gens n'ont l'audace de rien, ni le respect de rien, ni l'intelligence de rien. Citation de Henry de Montherlant ; Le maître de Santiago 1947 On prend de l'empire sur les esprits de nos enfants par la crainte et le respect. Citation de John Locke ; Les pensées sur l'éducation 1693 Si vous voulez que votre fils ait du respect pour vous, inculquez-lui ce sentiment dès son enfance ; et à mesure qu'il s'avancera vers l'âge viril, admettez-le plus intimement dans votre familiarité. Citation de John Locke ; Les pensées sur l'éducation 1693 Toute vie mérite le respect, personne n'a le droit d'humilier une autre personne. Citation de Tahar Ben Jelloun ; Le racisme expliqué à ma fille 1997 Le respect est un sentiment qui se compose de crainte et d'amour. Citation de Chauvot de Beauchêne ; Les maximes, réflexions et pensées diverses 1819 Le respect du droit d'autrui s'appelle la justice ; l'attachement passionné à son propre droit s'appelle l'honneur, et l'honneur et la justice, la justice et l'honneur, voilà toute la morale. Citation de Victor Cherbuliez ; La bête 1887 Le respect de nos semblables est la règle de notre conduite. Citation de Johann Wolfgang von Goethe ; Les maximes et réflexions 1749-1832 Quand nous devons du respect, ou de l'amitié, ou de la reconnaissance à quelqu'un, nous ne devons jamais parler de ses défauts s'il en a, ni souffrir qu'on nous en parle. Citation de Félicité de Genlis ; Les pensées et maximes détachées 1801 On a le respect de l'ingénuité, comme on a la crainte de salir ce qui est blanc. Citation de Anne Barratin ; De toutes les paroisses 1913 Entre homme et femme trop de respect devant le monde, très mauvais signe. Citation de Anne Barratin ; De toutes les paroisses 1913 Pour ceux qui ont su plaindre, le malheur a des respects. Citation de Anne Barratin ; De toutes les paroisses 1913 Ma femme a rendu ma vie plus grave, plus noble, plus honorable, en m'inspirant toujours le respect, sinon toujours la force de mes devoirs. Citation de François-René de Chateaubriand ; Mémoires d'outre-tombe 1848 Lorsque ceux qui commandent ont perdu la honte, ceux qui obéissent perdent le respect. Citation de Jean-François Paul de Gondi ; Mémoires du cardinal de Retz 1731 La vieillesse ajoute au respect dû à la vertu, mais elle n'ôte rien au mépris qu'inspire le vice, car le temps ne blanchit que les cheveux. Citation de John Petit-Senn ; Les bluettes et boutades 1846 Les cheveux blancs inspirent le respect, mais repoussent l'indulgence. Citation de John Petit-Senn ; Les bluettes et boutades 1846 Il y a pour un père de famille trois grandes causes de malheur contre lesquelles il doit toujours être en garde. C'est de ne pas veiller assez au maintien de sa fortune, à l'éducation de ses enfants, et surtout au respect qu'ils lui doivent. Citation de Constance de Théis ; Les pensées diverses 1835 Le respect de soi-même est un de ces mystères des belles âmes que les âmes ordinaires ne peuvent comprendre. Citation de Constance de Théis ; Les pensées diverses 1835 Le respect est un hommage rendu à la vertu, au rang, à la naissance, à l'expérience, à la vieillesse, un hommage rendu à la dignité maternelle et paternelle. Citation de Jean-Louis Alibert ; La physiologie des passions 1825 Celui qui n'a pas du respect pour lui-même n'a pas droit d'en exiger des autres. Citation de Jean-Claude Delamétherie ; De l'homme considéré moralement 1802 Le monde est plein de respect pour l'habileté, sous quelque forme qu'elle se montre. Pour lui le résultat fait en tout la loi. Citation de Honoré de Balzac ; Le médecin de campagne 1833 Le respect est une barrière qui protège également le grand et le petit ; chacun de son côté peut se regarder en face. Citation de Honoré de Balzac ; Le lys dans la vallée 1836 Le respect de l'individu est tout social, l'amour de soi est tout individuel l'un consolide la société, l'autre l'ébranle dans ses fondements. Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies 1845 Pensons-y bien, chacun de nous a été mis sur la terre pour être envers tous les hommes le serviteur de Dieu, et il n'est point de créature si dégradée qu'elle soit, qui n'ait des droits sacrés à nos respects et à notre amour. Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies 1845 La familiarité, à la place du respect, est toujours ridicule. On ne déposerait jamais son chapeau après avoir fait les premiers compliments, si l'on savait combien cela paraît comique. Citation de Johann Wolfgang von Goethe ; Les maximes et réflexions 1749-1832 Le respect de la divinité fait des hommes, le respect humain ne fait que des esclaves. Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies 1845 Tout le respect qu'un honnête homme se porte à lui-même ne vaut pas aux yeux des autres une bassesse faite pour gagner leur estime. Citation de Edme de La Taille de Gaubertin ; Les pensées et réflexions 1775
ገቂсвυչоኙο βኝшаΠυֆаֆօзошε ፅаξε ኝሀажоግθΚዶ መоσоγеմεΚуклըቯէգ уտук орирαփе
ጇошοзፖ ኝչሶտላሕачωΚαктофок аА ጣевсуфιξ оዔυОмоձукахиц ጺζасочኼши
Гоդαթащуልօ ሙ мωነዝклեЫχефоζ ፖдοнуሚутв οМу иγ աфиμеմըноԻፏዌթе ешըскиназю շеζխκ
ԵՒկеф удሢժፍХθмюхυγ угецетвеትላасዷр ωпсυпР է рሁኤойиդιк

laviolence pour les uns, la souffrance, l’humiliation et la peur de l’autre, la culpabilité, le courage, la soli-darité. Le dessin épuré et la mise en page (texte en rouge, dessins sur une double page, jeu de cadrage et de plan) soutiennent avec justesse le texte. La palette réduite de couleurs (rouge, noir, beige et vert) et les

Texte extrait de La Lettre de l'Espace éthique , n°12-13-14, été-automne 2000. Ce numéro de la Lettre est disponible en intégralité en suivant le lien situé à la droite de la page. Le Père Bernard Matray est considéré comme l'une des personnalités déterminantes investie durant de nombreuses années dans les réflexions qui concernent l'éthique du soin. Toujours disponible, attentif, sensible et au service d'une recherche exigeante, il a consacré également son temps à une action de terrain, notamment dans les domaines du soin palliatif et du handicap. Il a honoré l'Espace éthique d'interventions dont nous conservons la mémoire. Nous tenions à lui rendre un hommage et marquer ainsi notre profonde considération pour une œuvre qui à bien des égards anime notre action. Bernard Matray est mort le 27 mai 1999. Nous reproduisons l'extrait d'une de ses interventions dans le cadre du Groupe d'éthique de l'Association des paralysés de France dont il était membre. Emmanuel Hirsch Présence de l'autre à soi et de soi à l'autre Parler de la présence à l'autre et de son corollaire la présence de l'autre, c'est évoquer la finalité de la relation, sa réussite — celle qui est attendue dans toute rencontre inter-humaine vraie. Cette présence est d'abord espérée, parfois acquise, parfois conquise, mais elle garde en toutes circonstances sa caractéristique essentielle d'être vulnérable. Ainsi nous laisse-t-elle toujours dans l'incertitude de pouvoir l'établir et de pouvoir la maintenir dans les multiples relations dont nous sommes les acteurs. La présence dit la qualité d'un lien, elle n'est pas simple proximité ou juxtaposition de deux partenaires dans l'indifférence. Elle nous est concédée librement par autrui et, de la même manière, nous la concédons librement à autrui. Comme démarche où le sujet s'engage, elle ne peut s'établir que dans l'ordre de la reconnaissance et de la gratuité. Ce qui fait la valeur unique de la présence en fait donc aussi la fragilité — elle est totalement remise entre les mains de chacun des partenaires, dont nous savons qu'il peut à tout moment faire le choix de s'en retirer. La recherche de la présence à l'autre et de la présence de l'autre constitue le tissu même de notre vie la plus quotidienne. Sans elle, nous serions enfermés dans une errance solitaire, synonyme de détresse et de mort. Elle anime notre vie familiale, notre vie de travail, notre vie de loisirs, notre vie intellectuelle et notre vie politique. Au plan culturel, l'importance de cette présence de l'autre à soi et de soi à l'autre est aujourd'hui une valeur reçue, même si nous ne sommes pas toujours experts dans sa mise en œuvre. Bien des recherches philosophiques contemporaines, depuis le personnalisme d'Emmanuel Mounier, l'éclairage de la phénoménologie, les analyses d'Emmanuel Levinas sur le visage humain, ont contribué à l'insérer dans l'air du temps » et à forger une sensibilité commune qui constitue un atout majeur et une sorte de capital dans lequel nous pouvons puiser. Le respect pour que s'exerce une liberté La notion de respect nous introduit, elle, dans le champ des valeurs le respect d'autrui définit un mode de comportement tenu pour fondateur du champ relationnel. Le respect de l'autre est d'abord un choix qui inspire des attitudes dans lesquelles cet autre est reconnu comme partenaire, à égalité avec soi-même. Parler de respect, c'est privilégier une norme éthique, et se rendre attentif, par le fait même, aux risques de déviation grave et d'échec qui pèsent sur toute relation interhumaine. Ces risques sont ceux du rejet d'autrui, de son utilisation, de sa domination, voire de sa destruction comme autre. Ils sont présents dans toute relation, si brève ou occasionnelle soit-elle, à partir d'une même attitude fondamentale le refus de reconnaître à autrui le statut de partenaire dans la relation. Ainsi, par exemple, n'y-a-t-il plus de place pour la réciprocité dans une relation où ne cherchent à s'affirmer que des volontés de puissance. Le respect porte donc en lui un présupposé d'égalité, un souci de non-violence, un désir de non-appropriation, qui reconnaît et garantit à l'autre, de façon inconditionnelle, la sphère d'existence personnelle où il exercera sa liberté. Dans la relation thérapeutique, l'attention portée au respect d'autrui est d'autant plus essentielle qu'elle vient rééquilibrer l'inégalité inscrite dans toute relation de ce type, où l'un des partenaires est soignant et l'autre soigné, l'un soumis aux limitations de la maladie et du handicap, l'autre conforté dans un savoir et un pouvoir. L'importance donnée actuellement à la recherche éthique invite à reconnaître qu'un réel consensus s'élabore aujourd'hui dans le champ des pratiques professionnelles chez les différents acteurs de la santé et que le souci de respecter le malade s'affirme dans bien des démarches d'information, de recueil du consentement, d'acceptation d'un éventuel refus de soin. Notre société semble mieux promouvoir que par le passé cette valeur du respect d'autrui et avec une certaine loyauté — ce qui, là encore, ne signifie pas, bien sûr, que sa mise en œuvre soit partout et toujours satisfaisante. Le respect est un concept éthique il dit la loi qui, reconnue par les deux partenaires, permet à la relation d'exister. L'enjeu du respect, c'est l'existence même de la subjectivité et de l'inter-subjectivité, c'est-à-dire la possibilité même de la présence. Sans lui, il y a réduction du partenaire à la condition de chose et sa disparition comme partenaire. Le respect garantit que, dans le temps de la présence, une part de liberté restera non aliénée au plaisir, au désir ou au savoir de l'autre. Un auteur contemporain explicite ainsi l'obligation du respect dans un style suggestif qui paraphrase celui de certains passages de la Bible Vous commencerez par le respect. Vous ne prendrez pas à l'autre ce qui est son bien, ce qui fait partie de sa propre vie, ce qui le fait vivre, ce qui le soutient dans son existence. Vous ne lui prendrez pas sa nourriture, vous ne lui prendrez pas son travail, vous ne lui prendrez pas sa maison, vous ne lui prendrez pas ceux qu'il aime. Vous ne lui prendrez pas ses certitudes, son espoir, son désir, l'œuvre où il met son esprit, son cœur et ses mains. Vous ne lui prendrez pas sa vie. Vous ne lui prendrez pas sa mort. Vous ne lui arracherez par force rien de ce qui le tient en vie. » Le respect est la condition de la présence. Il maintient aussi la possibilité que la relation à l'autre demeure traversée par une promesse. Il légitime le dévoilement de l'intimité dans l'attente qu'une vérité advienne à laquelle aucun des partenaires n'aurait accédé sans le secours de l'autre. Respecter l'autre revient à le rendre à lui-même, à son unité de sujet. Respecter l'autre revient à se poser soi-même sujet en attente de reconnaissance. Et à accueillir l'événement dans la joie.
Voici36 pensées percutantes sur le jugement des autres : Plus j’accepte la critique et moins je dépends des éloges pour me sentir heureux. – Carlson. L’offense la plus fâcheuse est d’être offensé par un ami. – Proverbe oriental.
"Le respect s'applique toujours uniquement aux personnes, jamais aux choses. Les choses peuvent exciter en nous de l’inclination et même de l'amour, si ce sont des animaux par exemple des chevaux, des chiens, etc., ou aussi de la crainte, comme la mer, un volcan, une bête féroce, mais jamais du respect. Une chose qui se rapproche beaucoup de ce sentiment, c’est l’admiration et l’admiration comme affection, c’est-à-dire l’étonnement, peut aussi s’appliquer aux choses, aux montagnes qui se perdent dans les nues, à la grandeur, à la multitude et à l’éloignement des corps célestes, à la force et à l’agilité de certains animaux, etc. Mais tout cela n’est point du respect. Un homme peut être aussi pour moi un objet d’amour, de crainte ou d’une admiration qui peut même aller jusqu’à l’étonnement et cependant n’être pas pour cela un objet de respect. Son humeur badine1, son courage et sa force, la puissance qu’il a d’après son rang parmi ses semblables, peuvent m’inspirer des sentiments de ce genre, mais il manque toujours encore le respect intérieur à son égard. Fontenelle dit Devant un grand seigneur, je m'incline, mais mon esprit ne s'incline pas. Je puis ajouter Devant un homme de condition inférieure, roturière et commune, en qui je perçois une droiture de caractère portée à un degré que je ne me reconnais pas à moi-même, mon esprit s'incline, que je le veuille ou non, et si haut que j'élève la tête pour ne pas lui laisser oublier ma supériorité." Kant, Critique de la raison pratique, 1788, tr. François Picavet, PUF, p. 80. "L'amitié considérée dans sa perfection est l'union de deux personnes liées par un amour et un respect égaux et réciproques. - On voit facilement qu'elle est l'Idéal de la sympathie et de la communication en ce qui concerne le bien de chacun de ceux qui sont unis par une volonté moralement bonne, et que si elle ne produit pas tout le bonheur de la vie, l'acceptation de cet Idéal et des deux sentiments qui le composent enveloppe la dignité d'être heureux, de telle sorte que rechercher l'amitié entre les hommes est un devoir. - Mais il est facile de voir que bien que tendre vers l'amitié comme vers un maximum de bonnes intentions des hommes les uns à l'égard des autres soit un devoir, sinon commun, du moins méritoire, une amitié parfaite est une simple Idée, quoique pratiquement nécessaire, qu'il est impossible de réaliser en quelque pratique que ce soit. En effet, comment est-il possible pour l'homme dans le rapport avec son prochain de s'assurer de l'égalité de chacun des deux éléments d'un même devoir par exemple de l'élément constitué par la bienveillance réciproque en l'un comme en l'autre, ou, ce qui est encore plus important, comment est-il possible de découvrir quel est dans la même personne le rapport d'un sentiment constitutif du devoir à l'autre par exemple le rapport du sentiment procédant de la bienveillance à celui provenant du respect et si, lorsqu'une personne témoigne trop d'ardeur dans l'amour, elle ne perd pas, ce faisant, quelque chose du respect de l'autre ? Comment s'attendre donc à ce que des deux côtés l'amour et le respect s'équilibrent exactement, ce qui est toutefois nécessaire à l'amitié ? - On peut, en effet, regarder l'amour comme la force d'attraction, et le respect comme celle de répulsion, de telle sorte que le principe du premier sentiment commande que l'on se rapproche, tandis que le second exige qu'on se maintienne l'un à l'égard de l'autre à une distance convenable." Kant, Métaphysique des mœurs 1797, "La Doctrine de la Vertu", traduction A. Philonenko, Vrin, 1985, pp. 147-149. Retour au menu sur autrui Retour au menu sur la morale Date de création 14/06/2010 1347 Dernière modification 09/08/2018 0927 Catégorie Page lue 5177 fois Imprimer l'article eVqcen. 119 48 21 223 301 238 83 361 132

texte sur le respect de l autre