Ila franchi un nouveau cap. à l'issue de l'émission diffusée ce lundi 24 mai, Geoffrey s'est hissé parmi les 32 plus grands vainqueurs de N'oubliez pas les paroles, avec 136.000 euros de
PlanĂšte Les 100 000 morts du Covid-19 Les donnĂ©es du centre dâĂ©pidĂ©miologie sur les causes de dĂ©cĂšs de lâInserm, plus fiables car Ă©tablies Ă partir des certificats de dĂ©cĂšs, confirment que le bilan officiel de SantĂ© publique France est largement sous-estimĂ©. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Le nombre est hautement symbolique mais sous-estimĂ© le cap des 100 000 dĂ©cĂšs liĂ©s au Covid-19 en France, issu du dĂ©compte quotidien de lâagence de sĂ©curitĂ© sanitaire SantĂ© publique France SPF, est en rĂ©alitĂ© franchi depuis dĂ©jĂ des semaines. Câest ce quâil ressort des derniĂšres donnĂ©es du centre dâĂ©pidĂ©miologie sur les causes mĂ©dicales de dĂ©cĂšs de lâInserm CĂ©piDc. Encore partielles, celles-ci ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es par le dĂ©mographe et Ă©pidĂ©miologiste Jean-Marie Robine directeur de recherches Ă©mĂ©rite Ă lâInserm, vendredi 9 avril, lors dâun sĂ©minaire en ligne sur la mortalitĂ© du Covid-19. Lire aussi Covid-19 lâexcĂšs de mortalitĂ© des premiĂšres semaines de 2021 tend Ă dĂ©croĂźtre En matiĂšre de surveillance de la mortalitĂ© et de ses causes en France, les chiffres du CĂ©piDc ne sont pas les plus rapides Ă ĂȘtre rendus publics, mais ils sont les plus fiables car rĂ©alisĂ©s Ă partir de lâensemble des certificats de dĂ©cĂšs remplis par les mĂ©decins. Ils permettent des Ă©tudes par sexe, tranche dâĂąge, selon la zone gĂ©ographique du dĂ©cĂšs et du lieu de celui-ci hĂŽpital, domicileâŠ. Pour la pĂ©riode allant du 1er mars au 31 dĂ©cembre 2020, il y a dĂ©jĂ 75 732 certificats mentionnant le Covid-19 comme cause initiale ou associĂ©e de la mort, rĂ©vĂšle M. Robine, Ă©galement conseiller scientifique auprĂšs de la direction de lâInstitut national dâĂ©tudes dĂ©mographiques INED. Au 31 dĂ©cembre 2020, le tableau de bord de lâĂ©pidĂ©mie de SPF faisait, lui, Ă©tat de 64 632 dĂ©cĂšs, 44 852 dans les hĂŽpitaux et 19 780 dans les Ehpad [Ă©tablissement dâhĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes] et autres Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux. » Une usine Ă gaz » En clair, pour les dix derniers mois de 2020 â qui correspondent aux deux premiĂšres vagues de lâĂ©pidĂ©mie sur le territoire â, lâĂ©cart est dĂ©jĂ de plus de 11 000 dĂ©cĂšs entre les donnĂ©es de SpF et celles du CĂ©piDc. Il a sans doute continuĂ© Ă se creuser depuis dĂ©but 2021. De son cĂŽtĂ©, lâINED avait rĂ©cemment Ă©valuĂ© Ă 68 000 le nombre de dĂ©cĂšs par Covid-19 en France en 2020, Ă partir des donnĂ©es de lâInsee, soit un delta de prĂšs de 8 000 avec les chiffres de lâInserm. Au total, le CĂ©piDc a rĂ©ceptionnĂ© 538 972 certificats de dĂ©cĂšs exploitables vingt ne lâĂ©taient pas pour la pĂ©riode du 1er mars au 31 dĂ©cembre 2020, dont 75 732 avec la mention Covid-19. Lâinfection Ă SARS-CoV-2 est donc impliquĂ©e dans 14 % des dĂ©cĂšs. Les hommes ont payĂ© un plus lourd tribut que les femmes 38 324 dĂ©cĂšs contre 37 408. Les tranches dâĂąge 75-84 ans et 85-94 sont les plus touchĂ©es. Il vous reste de cet article Ă lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
ĆdipeRoi suit la structure prĂ©cise de la tragĂ©die grecque : le prologue, scĂšne d'exposition, la parodos, entrĂ©e du chĆur, les Ă©pisodes (jouĂ©s par les acteurs, et qui correspondent en quelque sorte Ă nos actes), alternant avec les stasima (chants du chĆur), l'exodos, fin de la piĂšce et sortie du chĆur et des personnages. La piĂšce commence alors qu'Ćdipe a dĂ©jĂ
LittĂ©rature / DĂ©bat Ce n\'est pas assez de rappeler que de la mort Etzer Vilaire a une vision chrĂ©tienne, aboutissement d\'une profonde et douloureuse inquiĂ©tude qui a traversĂ© toute sa vie de protestant questionnant avec obstination les mystĂšres de la vie. PubliĂ© le 2009-05-04 Dr Eddy Arnold Jean Etzer Vilaire a, Ă l\'Ă©gard de la mort, une attitude ambivalente au point de l\'intĂ©rioriser et d\'oublier qu\'elle est la face cachĂ©e de la vie, une autre forme d\'existence. Aussi va-t-il de soi que ce thĂšme traverse toute son oeuvre et soulĂšve des interrogations auxquelles le poĂšte s\'est Ă©vertuĂ© tant bien que mal Ă rĂ©pondre. Est-ce Ă dire que les multiples facettes de sa poĂ©sie sont des questions qui vont au-delĂ du spectacle affreux de la mort ? D\'oĂč la tentative infructueuse d\'assimiler Etzer Vilaire Ă un poĂšte philosophe qui, avec pertinence, s\'interroge sur la double signification de la vie et de la mort. L\'homme n\'aurait-il passĂ© toute son existence que pour aboutir Ă l\'immobilitĂ© du cadavre ? La mort serait-elle un point final mis Ă la vie comme lieu idĂ©al de tous les mouvements expressifs ? En somme, qu\'est-ce que la mort ? Quelle vision le poĂšte en a-t-il ? La dialectique de la mort Ce n\'est pas assez de rappeler que de la mort Etzer Vilaire a une vision chrĂ©tienne, aboutissement d\'une profonde et douloureuse inquiĂ©tude qui a traversĂ© toute sa vie de protestant questionnant avec obstination les mystĂšres de la vie. Il en rĂ©sulte que, vue Ă travers les contorsions des souffrants, la mort ne saurait ĂȘtre que dĂ©livrance. Et l\'au-delĂ doit couver un indicible bonheur. C\'est la rĂ©ponse qui surgit d\'un tĂȘte-Ă -tĂȘte du croyant avec le ciel dont le silence lourd et pesant fait craindre le pire. Toutefois, rien qu\'Ă vouloir approfondir l\'oeuvre poĂ©tique de ce poĂšte, on dĂ©couvre des chassĂ©s-croisĂ©s, des revirements subits, des analogies subtiles et frappantes qui arment l\'inquiĂ©tude des uns et des autres pour enfin dĂ©sarmer la conviction que l\'on pourrait se faire de la vie et de la mort. Pour chaque homme qui meurt, c\'est bien une partie de l\'humanitĂ© qui s\'en va. VoilĂ la premiĂšre des grandes Ă©vidences sur lesquelles vont se greffer d\'autres tout aussi subtiles. Alors, sans forcer trop la note, le mĂ©crĂ©ant saisit la mort comme une nĂ©gativitĂ© absolue. Comme telle, elle ne peut s\'ouvrir que sur le nĂ©ant de l\'ĂȘtre. Ainsi, la vie serait une longue ou brĂšve interrogation sans rĂ©ponse et dont la durĂ©e importe peu. S\'il faut alors jouer sur et avec l\'apparence, on dira que la mort est bien cette terrible rĂ©alitĂ© qui anĂ©antit la totalitĂ© psychosomatique qui rĂ©sume l\'ĂȘtre humain. Mais il n\'empĂȘche que par la mort se perçoive la vie. Chez Vilaire, la mort s\'infiltre dans tout ce qui vit et bouge. La mort est insidieusement porteuse de vie comme celle-ci, celle-lĂ . La grande analogie Pour Etzer Vilaire, la mort pourrait s\'apparenter Ă la nuit. Et ce n\'est pas une moindre analogie. Car ce qui surgit dans la nuit, c\'est la nuit. Rien ne paraĂźt donc Ă©trange quand les tĂ©nĂšbres ne sont pas ce couvercle que l\'on fait scruter pour dĂ©couvrir l\'Ă©trange qui surprend. Mais pour le croyant et le poĂšte surtout, l\'aube ou le petit matin laiteux est dĂ©jĂ une attente du jour qui se construit au rythme lent de la disparition de la nuit, bref ! une maniĂšre de la transition de la nuit au jour, de celui-ci Ă celle-lĂ . Ă tort ou Ă raison, c\'est le jour qui engendre la nuit, qui s\'Ă©difie dans la nuit la nuit ne parle que du jour...[celui-ci] est liĂ© Ă la nuit, parce qu\'il n\'est lui-mĂȘme jour que s\'il commence et s\'il prend fin » Maurice Blanchot L\'espace littĂ©raire, Paris, Gallimard, 1955. Ainsi, le poĂšte achoppe Ă la nuit. En elle se mesure la limite de ce qui ne doit pas ĂȘtre franchi. Bien plus, c\'est la profondeur silencieuse qui, pareille Ă la mort, contredit la vie perçue comme la parole, l\'Ă©mergence de la vie. Le poĂšte ne dit pas mieux quand il dĂ©clare Le voile de la nuit que suit le crĂ©puscule Linceul d\'Ăącre fumĂ©e oĂč l\'horreur s\'accumule Plus pesant pour un mort qu\'une armure de fer Avait enveloppĂ© sept fois le vague enfer Il est donc Ă©vident que le jour cherche Ă l\'emporter par une rĂ©elle appropriation de l\'espace tĂ©nĂ©breux de la nuit, qu\'il n\'est pas du tout question d\'Ă©carter rĂ©solument. Pour utiliser un langage plus imagĂ©, c\'est comme s\'il fallait beaucoup de cendres pour couver du feu. D\'oĂč l\'ardente nĂ©cessitĂ© de regarder la mort et la vie comme parties intĂ©grantes de la vie et du jour. Vilaire chante la mort pour mieux l\'apprivoiser, l\'exorciser. C\'est pourquoi il la regarde d\'ailleurs avec la plus grande Ă©pouvante. Pour ne pas avoir compris ce phĂ©nomĂšne et ne pas chercher Ă le comprendre non plus, elle est la terreur qui nous menace dans notre quotidien, l\'expression de notre impuissance face Ă l\'univers, la sanction sans appel qui pĂ©nalise nos Ă©carts. D\'oĂč en somme la grande Ă©pouvante qu\'elle suscite chez Vilaire conscient des limites de l\'ĂȘtre humain en regard de la puissance de la mort dont le spectre grimace Ă chaque dĂ©tour. Qui mieux que Vilaire peut exprimer cette situation ? Il dĂ©crit la mort comme celui qui l\'aurait vĂ©cu dans sa chair, cette force qui dĂ©passe l\'homme ...J\'en suis Ă©pouvantĂ© J\'Ă©prouve un tremblement d\'angoisse et de folie Vertige de la mort qui saisit mon esprit Attouchement glacĂ© de la main qui la dĂ©lie Ce cri, c\'est elle - hĂ©las ! oui ! C\'est mon dernier cri Si les descriptions sont ainsi exactes, c\'est parce que le poĂšte Etzer Vilaire a pu suivre de prĂšs la douloureuse rĂ©alitĂ© de la mort. Par introspection ? Par la lecture de la Bible ? Par le questionnement de l\'au-delĂ ? Par le spectacle macabre de cadavres qu\'il observe journellement ? Personne ne sait. Ce qui en fin de compte reste certain, c\'est qu\'il est vraiment obsĂ©dĂ©. La hantise de la mort La hantise de la mort est une question. Mais la tentation du suicide en est une autre qui s\'ouvre sur une multitude de possibilitĂ©s. Peut-on se suicider ? Pourquoi choisir cette issue fatale qui, tout compte fait, ne saurait ĂȘtre une rĂ©ponse Ă cet appel de la possibilitĂ© de la mort. Ou mieux, ne devrait-on pas y voir l\'impasse dans laquelle enfoncent l\'individu les contraintes douloureuses de l\'existence ? Sans doute serait-ce le constat de l\'impossibilitĂ© de vivre qui doit servir de support au suicide qui est Ă la fois question et rĂ©ponse. Celui qui aurait tentĂ© l\'expĂ©rience et qui en sortirait indemne ne peut non plus se refuser Ă ĂȘtre l\'ombre de lui-mĂȘme, Ă glisser sur cette pente sans un crin d\'arrĂȘt, Ă travailler mĂȘme Ă sa propre dĂ©chĂ©ance ou mieux sa propre disparition. Il dĂ©finit la mort comme un acte de courage qui donne l\'hallali Ă ses frustrations innommables et innombrables. Il pose un acte qui lui redonne de la personnalitĂ© aux yeux des autres. L\'univers du suicide cacherait le dĂ©sespoir et l\'amertume. Toutefois rien n\'est plus faux. Car celui qui consomme l\'acte suicidaire et qui se dĂ©cide Ă aller jusqu\'au bout a suffisamment de ressources pour remonter Ă la surface de la vie. Mais il a plutĂŽt choisi de rĂ©cidiver. Car pour l\'aspirant au suicide, il s\'agit d\'abolir d\'un geste spectaculaire l\'avenir saisi comme le mystĂšre de la mort. Par ce biais, il s\'agit de se tuer pour enlever Ă l\'avenir ses secrets intimes, son Ă©nigme incontournable. Quand on se dĂ©truit, c\'est qu\'on espĂšre banaliser la mort qui du mĂȘme coup cesse d\'ĂȘtre une terrifiante aventure, plutĂŽt superficielle sans Ă©paisseur et sans danger. Je ne suis plus du monde et je vais Ă la mort Sans rien de l\'homme en moi...Tiens, ce cri qui m\'Ă©gare, C\'est mon coeur qui rĂąlait. Je l\'ignorais encor Mon coeur ?...Il est guĂ©ri maintenant de la vie Toujours la mĂȘme angoisse. Toujours la mĂȘme anxiĂ©tĂ© qui Ă©treint le poĂšte partout oĂč il passe. Une voix parle en lui, rĂąle en lui. Il souhaite cette issue comme un apaisement. Est-ce Ă croire que la mort l\'avait dĂ©jĂ habitĂ© Ă ce point tel qu\'Ă ses yeux la vie perd toute signification ? C\'est pourtant dans la solitude qu\'il se dĂ©couvre Ă lui-mĂȘme et qu\'il entend la voix qui lui commande la mort confondue avec un vrai dĂ©sastre. Qui parle et crie ainsi ? J\'ai peur de ce mystĂšre La nuit devient terrible avec cette voix-lĂ ... Quelqu\'un est donc blotti dans ce coin solitaire Quelqu\'un parle et me dit de mourir !...Et voilĂ VoilĂ que tout Ă coup hypnotisĂ©, stupide Je veux...Une pensĂ©e horrible m\'a hantĂ© J\'ai placĂ© cette arme et, d\'un geste rapide J\'ai dĂ©sirĂ© finir... La mort reprĂ©sente aux yeux de Vilaire l\'expĂ©rience suprĂȘme qui suscite le plus grand effroi. Il ne sait pas que la mort est la face cachĂ©e de la vie. La crainte qu\'elle inspire provoque en mĂȘme temps cette rĂ©pulsion qui, intĂ©riorisĂ© Ă l\'extrĂȘme, devient une seconde nature. EtrangĂšre Ă l\'homme qui veut vivre et aime la vie, la mort devient l\'ennemie qu\'il faut traquer jusqu\'Ă la faire disparaĂźtre Ă tout jamais. Notes sur le thĂšme de la mort Le discours funĂšbre d\'Etzer Vilaire formule plusieurs propositions. Soit qu\'il est perçu comme un exutoire, un dĂ©fouloir d\'obsessions et de fantasmes. Ă ce compte, il projette une vive lumiĂšre sur les poĂšmes de la mort, et surtout sur le Thanatophobe traduisez celui qui craint la mort. Soit que ce mĂȘme discours se charge d\'inviter l\'homme Ă la conversion. Dans l\'un et l\'autre cas, il doit faire date autant pour l\'expĂ©diteur que pour le destinataire. Ainsi, le verbe produit le dĂ©clic qui force le locuteur Ă rentrer en lui-mĂȘme, Ă se tourner vers son intĂ©rieur. Ă aucun moment il ne s\'agit pourtant de rompre avec les choses, d\'y renoncer, de rejeter tout ce qui n\'est pas lui-mĂȘme, d\'opĂ©rer le renoncement total avec les platitudes de la rĂ©alitĂ© qu\'il faudrait au contraire sublimer. C\'est par lĂ que la conversion revĂȘt sa pleine et entiĂšre satisfaction. C\'est par lĂ que les objets se dĂ©pouillent de leur valeur d\'usage pour participer Ă l\'oeuvre de transmutation profonde. Le choix est dĂ©sormais fait que l\'ĂȘtre humain rĂ©alise la mission exaltante de son accomplissement. Aucun recours Ă©tranger ne lui est nĂ©cessaire quand il s\'oblige Ă puiser dans son for intĂ©rieur sa force d\'Ă©lĂ©vation. Ă ce tournant, les choses se transforment dans la mouvance de la transformation de l\'individu. Ainsi, la mort serait une ultime occasion de parfaire la vie. Toujours est-il qu\'il faut savoir bien vivre pour que mourir soit vivre mieux ». La perspective d\'une mort certaine prĂ©cise au mieux la vocation de l\'homme qui se charge de mĂ©tamorphoser le visible en invisible. C\'est lĂ que l\'homme se dĂ©couvre et reconnaĂźt le devoir de mourir. La conversion serait alors une mort douce et lente, une mise sous sĂ©questre de tout ce qui est mal. Celle-ci rencontre la condition premiĂšre pour l\'Ă©mergence d\'un homme nouveau qui choisit en mĂȘme temps la parole poĂ©tique ou prophĂ©tique. Car parler, pour rĂ©pĂ©ter Maurice Blanchot, c\'est essentiellement transformer le visible en invisible, c\'est entrer dans un espace qui n\'est pas divisible, une continuitĂ© qui existe pourtant hors de soi ». La parole va donc au-delĂ de la mort, sert de suture entre deux domaines que l\'on croyait si contradictoires l\'un de l\'autre. La mort est aussi contemporaine de la vie ; tout Ă©lĂ©ment saisi et interprĂ©tĂ© dans et avec sa nĂ©gation. C\'est pourquoi l\'Ă©pouvante ravit, la mort se vit ; la mort se meurt. La gloire se lamente et la lamentation se glorifie. La transformation de l\'ĂȘtre passerait donc par la \'\'consumation\'\' heureuse de l\'individu. Point n\'est besoin de souligner que la parole le chant poĂ©tique, par exemple sauve l\'ĂȘtre du dĂ©pĂ©rissement. Dr Eddy Arnold Jean Auteur
0wV4. 475 134 253 234 337 370 159 404 30
celui qui aime a déjà franchi la mort paroles