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Paroles de la chanson Le rĂ©veil par Oxmo Puccino aaah, fait froid C'est le premier jour du reste de ta nuit Les rĂ©veils durs, manque de compagnie L'haleine te pique, est-ce bien toi, t'hĂ©sites La vĂ©ritĂ© n'a rien dâanesthĂ©sique "Tu as cru qu'elle", "tu pensais qu'il", t'es choquĂ© en quittant ce monde infantile Ainsi nous sommes tous fatiguĂ©s, la tristesse n'est qu'une formalitĂ© Quelque uns Ă©veillĂ©s, d'autres le sont pas, nous le serons tous avant le dernier pas ah Des certitudes finies au lance-pierre, depuis que t'a ouvert la seconde paupiĂšre La cause de la mĂ©lancolie, est l'rĂ©veil qui fait savoir que t'a dormi Le sommeil perdu ne revient jamais Le rĂ©veil c'est quand on sait c'qu'on valait Ignorant que tu te la coulais douce et au jour oĂč tu te lĂšve tout s'Ă©croule Chanceux mal rĂ©veillĂ©, comprend rien, c'est pas une chanson pour les gens qui vont bien Toi tu vas bien tu sais pas c'que j'raconte 'cpĂšce d'enfoirĂ© Les gens rĂ©veillĂ©s se foutent de plaire, ils font face Ă la peur et t'sourient Car avoir l'esprit ouvert c'est y voir clair et trouver son amour sans mourir La lueur tu la trouvera pas en cherchant trop loin de celle qui est en toi Tu trouvais la lumiĂšre pleine de sucre et un jour la nuit t'es tombĂ©e d'ssus Le rĂ©veil est dur tu t'en r'mettras, sinon avec tu feras f'raa deuxiĂšme personne du futur du singulier quoi Dring dring la vie a commencĂ©, tu vas savoir comment c'est Et plus pleurer comme nous, dĂšs qu'tu peux viens danser Dring dring la vie a commencĂ©, tu vas savoir comment c'est Et plus pleurer comme nous, dĂšs qu'tu peux viens danserEtpour quâil en soit ainsi, la Bible nous dit : RĂ©veille-toi et tiens-toi Ă©veillĂ© spirituellement jusquâau retour glorieux et proche de notre Seigneur JĂ©sus-Christ. Câest pourquoi le Seigneur lui-mĂȘme nous dit : Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le MaĂźtre de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin.
Appelle moi quand tu te rĂ©veilles Je suis dĂ©jĂ dehors J'ai bien suivi ton conseil J'me suis levĂ© Ă l'aurore Et c'est vrai ça a du charme La ville au petit matin L'ai est frais ça donne des larmes Qui sont pas du chagrin Je garde les mains dans les poches Et comme la nuit dĂ©cline J'ai cet air dans la caboche Dauphin de la place Dauphine Bha tu sais c'est pas pour rien Si j'Ă©courte mon sommeil Je te dirai si t'y tiens Appelle quand tu te rĂ©veilles Appelle quand tu te rĂ©veilles Moi c'que j'ai sur le cĆur C'est pas l'genre qu'on bĂ©gaye Sur un rĂ©pondeur Appelle quand tu te rĂ©veilles J'pourrai plus m'dĂ©biner Quand y'aura ton oreille Sur le combinĂ© Appelle moi quand tu te rĂ©veilles Maintenant Ă l'horizon Y'a une jolie flaque vermeille Au dessus des maisons Les quartiers que je franchis Ont tous leur anecdote Un manteau de nostalgie Que le temps dĂ©tricote Je sors les mains de mes poches Pour attraper au vol Les souvenirs qui ricochent Du temps de nos amours folles Mais tu sais que mĂȘme froissĂ© Au fond d'une corbeille Je dĂ©plierai le passĂ© Appelle quand tu te rĂ©veilles Appelle quand tu te rĂ©veilles Moi c'que j'ai sur le cĆur C'est pas l'genre qu'on bĂ©gaye Sur un rĂ©pondeur Appelle quand tu te rĂ©veilles J'pourrai plus m'dĂ©biner Quand y'aura ton oreille Sur le combinĂ© Appelle moi quand tu te rĂ©veilles J'arrive chez ta maman J'la connais j'me dĂ©conseille De sonner pour le moment C'est lĂ que tu te rĂ©fugies Et ta mĂšre qui est une lionne M'accueillerait Ă coup de fusil Si elle voit que j'espionne Du coup j'me sens un peu con RomĂ©o de pacotille Quand je vois Ă ton balcon Une lumiĂšre qui scintille J't'imagine t'Ă©coute surement Ma voix au tĂ©lĂ©phone Te dire que j'm'en veux tellement Appelle quand tu m'pardonnes Appelle quand tu m'pardonnes Moi c'que j'ai sur le cĆur C'est pas l'genre qu'on marmonne Sur un rĂ©pondeur Appelle quand tu m'pardonnes J'pourrai plus m'dĂ©biner Quand j'saurai qu'tu t'cramponnes Sur le combinĂ© Paroles2Chansons dispose dâun accord de licence de paroles de chansons avec la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique SEAM
Grosbisous. â Coucou amour, je pense Ă toi ce matin et jâai envie de te voir et dâĂȘtre avec toi. En attendant, je tâenvoie plein de bisous remplis dâamour. â Câest le matin et je passe pour te dire que je pense Ă toi en espĂ©rant que ta journĂ©e dĂ©marrera bien. â
Emmanuel avait rĂ©pondu aux questions de Fab dans un Ă©pisode dâHistoires de Darons. Aujourdâhui, il vient chez Rockie pour nous parler de son rapport Ă la violence, dans sa propre enfance puis avec ses enfants. Avant-propos de Fab â Avant de lire ce tĂ©moignage, je crois quâil est important dâĂ©couter lâĂ©pisode dâHistoires de Darons dâEmmanuel Emmanuel mâa envoyĂ© un email intitulĂ© Ă©pilogue » avec ce texte, quelques jours aprĂšs notre enregistrement, oĂč il me disait Comme ça sâest pas goupillĂ© pour que je le raconte pendant le podcast, jâai Ă©crit sur un sujet qui me travaille, dans la prolongation directe de lâannĂ©e difficile avec Eliot. Ca te plaira peut-ĂȘtre de le lire. Jây vois un peu un Ă©pilogue de notre Ă©change. Moi en tout cas ça me permet de boucler cette histoire. » Je lui ai proposĂ© de le publier sur Rockie, il a acceptĂ© et je lâen remercie du fond du cĆur, parce que la libĂ©ration de la parole masculine autour de la violence est vraiment essentielle. ââââââââââ La violence, mais quel sujet de merde me direz-vous peut-ĂȘtre. Jâai tendance Ă penser que oui. Cependant, tandis que nous aimons Ă nous qualifier dâespĂšce intelligente et supĂ©rieure, nous voir saccager joyeusement lâĂ©cosystĂšme sur lequel on vit me laisse Ă penser que nous ne sommes toujours que des animaux obĂ©issants Ă de vieux instincts archaĂŻques, dont la propension Ă la violence est une composante assez manifeste. La violence, et sa dĂ©finition La violence a bien des formes physique, verbale, sociĂ©tale etc⊠Si je devais la dĂ©finir, je crois que je dirais que la violence se rĂ©sume Ă toute forme dâaction qui restreint, volontairement ou non, la libertĂ© et lâintĂ©gritĂ© dâun ĂȘtre vivant. Par exemple priver quelquâun du savoir nĂ©cessaire Ă une prise de dĂ©cision est une violence. Dans mon enfance, je ne saurais dire quelle fut la premiĂšre forme de violence Ă laquelle jâai Ă©tĂ© confrontĂ©. Je vous invite Ă lire mon billet le blond, la brute et le gluand » si vous avez envie de connaĂźtre celles que je vois dans mon enfance Ă lâĂ©cole primaire. Jâai eu une Ă©ducation chrĂ©tienne qui mâa fait intĂ©grer que si tu es violent, alors tu es mauvais, et qui mettait en avant lâimportance dâĂȘtre bon, altruiste, de pardonner etc⊠La sociĂ©tĂ© dans laquelle jâai grandi confortait ces schĂ©mas, notamment dans les films que je dĂ©couvrais en grandissant, oĂč les personnes gentilles, vertueuses et respectueuses ont souvent le rĂŽle du meilleur ami, le personnage qui meurt en gĂ©nĂ©ral au bout de 20 minutes de film en voulant aider le personnage principal, le HĂROS. Manifestement ĂȘtre bon est donc couplĂ© Ă la capacitĂ© de se sacrifier pour ceux qui ont lâaudace de transgresser les rĂšgles, bien sĂ»r pour une cause qui dĂ©fend lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et souvent donc celui des opprimĂ©s face aux oppresseurs. Mais la violence des autres ou du contexte est une chose, il y a aussi celle qui nous habite. La dĂ©couverte de la violence Jâai dĂ©couvert la mienne dans une cour de rĂ©crĂ© en 5Ăšme. Un camarade qui aimait beaucoup chahuter les autres avait trouvĂ© en moi dĂšs mon arrivĂ©e au collĂšge un bon client, et il arrivait rĂ©guliĂšrement Ă me faire pleurer par ses moqueries et bousculades, souvent en concluant que câĂ©tait pour rigoler ». JâĂ©tais susceptible, avec peu de confiance en moi et je me sentais honteux de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur et de pleurer comme une chiffe molle », parce que bien sĂ»r, un bon garçon ne pleure pas comme une fille et tous ces genres de stĂ©rĂ©otypes Ă la con. Mais bon, a priori, dâaprĂšs mon chaleureux camarade de plaisanterie, câĂ©tait simplement une carence de mon sens de lâhumour, et jâĂ©tais tellement influençable que mĂȘme ça je lâai cru, un temps. Câest vrai que ça aurait Ă©tĂ© dommage de me priver de cette fabuleuse compĂ©tence quâest le masochisme Ă croire son bourreau. Comme quoi ce qui semble ĂȘtre un jeu pour les uns peut ĂȘtre une souffrance pour dâautres. Toujours est-il quâun jour, ce camarade est venu me provoquer alors que jâĂ©tais entourĂ© de plein dâamis dans la cour de rĂ©crĂ© alors quâil avait plutĂŽt jusque-lĂ prĂ©fĂ©rĂ© les petits comitĂ©s. Câest peut-ĂȘtre le fait dâattaquer ma fiertĂ© frontalement sous le regard dâamis qui mâa fait voir rouge. Je me souviens dâun sentiment de colĂšre me remplir et lâavoir saisi violemment pour le repousser brutalement, puis jâai aussitĂŽt ressenti un mĂ©lange de culpabilitĂ© et de peur. CulpabilitĂ© dâavoir mal agi, peur de provoquer une escalade de violence façon loi du talion, et surtout peur de la facilitĂ© avec laquelle jâĂ©tais devenu violent et donc, mauvais. Jâai le vague souvenir de le voir trĂšs surpris, puis il Ă©tait revenu vers moi la colĂšre dans les yeux mais avec bien moins dâassurance, en tournant un peu la chose Ă la dĂ©rision en faisant genre on se met des petites claques entre potes. Bizarrement il a Ă©tĂ© de moins en moins provocateur par la suite et assez rapidement il mâavait laissĂ© en paix. La violence traumatisante Autre souvenir de ma violence, cette fois Ă la piscine avec le collĂšge. Jâavais peur de lâeau et je regardais avec angoisse certains copains en faire couler dâautres et essayer de leur maintenir la tĂȘte sous lâeau. Si je prenais bien soin de me tenir Ă lâĂ©cart dâeux, je me suis retrouvĂ© en jouant Ă portĂ©e de lâun dâeux qui a commencĂ© Ă chahuter et Ă me couler. Je crois que la premiĂšre fois est passĂ©e pas trop mal mais il est revenu Ă la charge me mettant la tĂȘte sous lâeau et essayant de me contraindre Ă y rester. Je me souviens me dĂ©battre pour reprendre de lâair, je me souviens de ce sentiment de panique me gagner dâun coup alors que je nâarrivais pas Ă remonter. Puis la colĂšre est venue, et en une fraction de seconde je me suis dit dans un grand calme que puisque mon copain ne comprenait pas quâil me faisait souffrir, jâallais devoir le lui faire comprendre. Câest finalement assez flou, je me souviens me dĂ©battre, lâattraper et lâemmener avec moi vers le fond. Je crois me rappeler de son regard apeurĂ© une fois Ă la surface, probablement comme le mien lâĂ©tait aussi. Bref ce sont des souvenirs, je ne sais pas si ou comment mon cerveau les a dĂ©formĂ©s, mais ils restent nĂ©anmoins des marqueurs dans ma mĂ©moire. Jâai bien dâautres souvenir de peurs de la violence des autres, ou de la mienne. Tout ça pour dire que jâai toujours craint la violence des autres comme celle qui est en moi, sachant quâelle dĂ©clenche trĂšs souvent des phĂ©nomĂšnes en cascade et que celui qui a le dernier mot est souvent celui qui a complĂštement perdu pied. Ah, la fameuse loi du talion oeil pour oeil, dent pour dent. Ego pour ego, bĂȘtise pour bĂȘtise. La dĂ©couverte de la paternalitĂ© Pour faire simple, la premiĂšre annĂ©e avec mon premier fils a Ă©tĂ© dure car il dormait trĂšs peu la nuit et pleurait beaucoup. Nous nous sommes rapidement Ă©puisĂ©s ma compagne et moi et en ce qui me concerne, jâai fini par me mettre Ă hurler Ă certains moments, notamment alors que je venais de le poser dans son lit et quâil se mettait Ă pleurer tandis que je refermais doucement la porte de sa chambre. Il y a bien sĂ»r tout un contexte qui, pour ma part, faisait que jâĂ©tais Ă bout physiquement, par le manque de sommeil, et moralement par le manque de confiance en moi jâĂ©tais en Ă©chec par rapport Ă limage du pĂšre idĂ©al Ă laquelle je croyais devoir correspondre. Je me rends compte aussi aujourdâhui, que jâavais aussi un complexe par rapport Ă ma compagne, qui exerce un mĂ©tier que je trouvais plus prestigieux » que le mien et qui me paraissait rĂ©ussir tout ce quâelle faisait tandis que moi je ne me sentais que doutes et inertie. Mais si ça sâĂ©tait arrĂȘtĂ© lĂ , ça aurait Ă©tĂ© mĂȘme trop beau. La violence dans la paternalitĂ© JâĂ©tais en colĂšre envers moi de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur, envers mon fils qui nâĂ©tait pas comme il aurait Ă©tĂ© sensĂ© ĂȘtre, toujours selon mes schĂ©mas de rĂ©ussite et du pĂšre normal, et qui soulignait donc mon Ă©chec. Et encore en colĂšre dâĂȘtre en colĂšre contre mon fils. CâĂ©tait sans fin, câĂ©tait dĂ©lĂ©tĂšre, mais câest toujours facile Ă dire aprĂšs coup ou vu de lâextĂ©rieur, car au moment oĂč on le vit, câest vraiment difficile de mettre le doigt dessus et de changer de dynamique. Donc mes cris, mes pleurs, et puis, malheureusement des gestes violents ont commencĂ© Ă venir. Il est arrivĂ© quelque fois que je le saisisse brusquement par le bras en serrant quand il ne mâĂ©coutait pas, et je me dĂ©testais longuement de ces dĂ©rapages. Et surtout il y eut ce jour, oĂč je ne sais plus pour quelle raison futile, agenouillĂ© dans la cuisine, jâintimais Ă mon fils qui avait un peu plus dâun an de se calmer, et il sâest mis Ă rire. Et jâai vrillĂ©. Ce rire Ă©tait probablement un simple rire nerveux, je me demande aujourdâhui pourquoi il a dĂ©clenchĂ© ma colĂšre et ma violence, mais je crois que je lâai assimilĂ© Ă une moquerie. Jâai cru quâil se moquait de moi, ce dont il Ă©tait cĂ©rĂ©bralement incapable Ă cet Ăąge. Si on compare au souvenir que jâĂ©voque plus haut, je me suis dĂ©jĂ retrouvĂ© en pleurs et dĂ©muni face aux moqueries, et câest peut ĂȘtre simplement cet Ă©cho Ă mon enfance qui a Ă©tĂ© dĂ©clencheur. Que ce soit clair jâessaie juste de comprendre, pas dâexcuser. Les choses sont ce quâelles sont et je ne peux quâessayer de les accepter. Comprendre est dâailleurs, je pense, une Ă©tape qui aide quand on veut changer. Jâai donc plaquĂ© mon enfant contre le meuble de la cuisine en lui intimant dâarrĂȘter, ce quâil ne pouvait faire et il avait donc toujours ce rire. Et je lâai Ă ce moment profondĂ©ment dĂ©testĂ©. Jâavais la main sur son torse et jâai eu envie de serrer. Jâai compris dans cette fraction de seconde, horrifiĂ©, que jâĂ©tais capable de faire du mal Ă mon fils. RĂ©ussir Ă refuser la violence, et accepter ses failles Quelque chose sâest passĂ©, jâai refusĂ© cette envie de violence, la tension de ma colĂšre sâest rĂ©pandue dans tout mon corps contractant chacun de mes muscles. Je suis restĂ© figĂ© dans cette tension, avant de me dĂ©tourner et dâaller pleurer dans un coin de la piĂšce, dĂ©truit. Ăa a Ă©tĂ© un moment de bascule. Si je nâai pas compris sur le moment les ressorts de cette violence et je ne la comprends peut-ĂȘtre toujours pas vraiment, jâai rĂ©alisĂ© jusquâoĂč elle pouvait mâamener, et jâavais le sentiment que la violence appelle la violence. Il Ă©tait donc hors de question dâaller plus loin dans cette forme de relation. Jâai dĂ» mâaccepter, accepter cette faille, et la gĂ©rer. Il est difficile pour moi de dire ce qui a permis de sortir de cette pente. Un mĂ©lange de plusieurs choses La volontĂ© de sortir de cette forme de relation. Ăa peut paraĂźtre Ă©vident, mais câest la base. Nous avons partagĂ© nos peines avec ma compagne, nous Ă©tions solidaires dans nos souffrances, et parler permettait de poser des mots et dâĂ©vacuer. La lecture de documents sur la construction du cerveau de lâenfant mâa permis de mieux comprendre et de me dĂ©gager des intentions que je pouvais prĂȘter Ă mon enfant croire quâil provoque, ou fait un caprice » ou ce genre de projection infondĂ©e Me sentir bien dans mon boulot. Jâai trouvĂ© par la suite un travail oĂč on mâa fait confiance et jâai pu faire grandir mon estime de moi. Noter dans un carnet tout ce que je faisais de bien pour arrĂȘter de focaliser sur les quelques moments oĂč jâavais foirĂ©. Se tourner vers ce que je voulais faire du prĂ©sent et vers quel avenir je souhaitais aller, plutĂŽt que de rester dans le passĂ© Ă me flageller avec ces souvenirs. Apprendre Ă mâaimer. Aller voir une personne extĂ©rieure psy, kinĂ©, ou autre pro de la santĂ© Moi, sur recommandation dâune amie, je suis allĂ© voir une dame que jâappelais affectueusement par la suite la goutologue . Elle avait fait des trucs avec un pendule, mâavait prescrit des essences naturelles en gouttes Ă boire. De premier abord je trouvais ça plutĂŽt rigolo sans savoir si jâĂ©tais convaincu, mais je trouve que ça a Ă©tĂ© efficace. Cette histoire est dĂ©jĂ bien longue, mais jâen arrive au point qui me taraude aujourdâhui. Quelle Ă©ducation donner Ă un enfant par rapport Ă la violence ? Il mâa fallu du temps pour comprendre et accepter que si jâai eu des gestes violents par le passĂ©, je ne suis pas pour autant une personne violente. Rien ne peut ĂȘtre manichĂ©en. Nous ne sommes pas des miroirs Ă deux faces avec un cĂŽtĂ© mal et un cĂŽtĂ© bon. Nous sommes des putains de boules Ă facettes avec une multitudes de sentiments qui sâassocient et se confondent au grĂ© des contextes. Personne ne peut ĂȘtre rĂ©duit Ă violent », intelligent », doux », audacieux » etc⊠Je crois que nous avons tous un catalogue infini en nous. Il est vrai que certaines attitudes peuvent nous caractĂ©riser plus ou moins, cependant il serait je trouve trĂšs rĂ©ducteur de croire que nous sommes limitĂ©s Ă quelques traits principaux de caractĂšre, tant les sentiments sont provoquĂ©s aussi par des contextes et tout un tas dâautres facteurs que je nâai probablement pas Ă lâesprit. Bref, je pense quâil est important que je puisse transmettre ce genre de rĂ©flexion Ă mes enfants, et Ă©viter lâĂ©cueil la violence câest mal » et de leur faire croire que la moindre violence en eux serait signe quâils sont mauvais. Dâautre part, mĂȘme si la violence peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une forme dâĂ©chec, câest malheureusement chez certaines personnes un mode de fonctionnement, et pour Ă©tablir la communication avec ce genre de personne, jâai tendance Ă croire quâil faut ĂȘtre en capacitĂ© de rĂ©pondre Ă leur violence pour quâils te considĂšrent comme Ă©gal, et donc digne dâĂ©changer avec toi. Je ne dis pas que la violence, câest bien, hein, quâon se comprenne. En ce qui me concerne elle fait partie des aspects dont lâhumain devrait arriver Ă sâĂ©manciper sâil veut pouvoir se prĂ©tendre ĂȘtre plus quâun simple animal. NĂ©anmoins elle fait partie intĂ©grante de nous et la nier serait la favoriser. Je crois quâau fond, bien peu de choses nous sĂ©parent de la personne qui secoue son bĂ©bĂ©, ou du violeur, ou de lâassassin. Je rĂ©flĂ©chis et je me pose la question. Jâaimerais faire en sorte que mes enfants soient en capacitĂ© dâaccepter et composer avec leur propre violence, et peut-ĂȘtre que la connaĂźtre intimement leur permettra aussi de mieux composer avec celle des autres.
Moinon plus je ne suis pas dans la norme et je lâassume parfaitement ! Mais pour les enfants je ne crois pas que les gens en ont parce quâil le faut, câest sĂ»rement un bonheur dâen avoir (ou on le veut pour notre bonheur, en tout cas, avant dâen avoir). Les enfants sont des humains, pas des Iphones, les gens nâen ont pas par
aaah, fait froid C'est le premier jour du reste de ta nuit Les rĂ©veils durs, manque de compagnie L'haleine te pique, est-ce bien toi, t'hĂ©sites La vĂ©ritĂ© n'a rien dâanesthĂ©sique "Tu as cru qu'elle", "tu pensais qu'il", t'es choquĂ© en quittant ce monde infantile Ainsi nous sommes tous fatiguĂ©s, la tristesse n'est qu'une formalitĂ© Quelque uns Ă©veillĂ©s, d'autres le sont pas, nous le serons tous avant le dernier pas ah Des certitudes finies au lance-pierre, depuis que t'a ouvert la seconde paupiĂšre La cause de la mĂ©lancolie, est l'rĂ©veil qui fait savoir que t'a dormi Le sommeil perdu ne revient jamais Le rĂ©veil c'est quand on sait c'qu'on valait Ignorant que tu te la coulais douce et au jour oĂč tu te lĂšve tout s'Ă©croule Chanceux mal rĂ©veillĂ©, comprend rien, c'est pas une chanson pour les gens qui vont bien Toi tu vas bien tu sais pas c'que j'raconte 'cpĂšce d'enfoirĂ© Les gens rĂ©veillĂ©s se foutent de plaire, ils font face Ă la peur et t'sourient Car avoir l'esprit ouvert c'est y voir clair et trouver son amour sans mourir La lueur tu la trouvera pas en cherchant trop loin de celle qui est en toi Tu trouvais la lumiĂšre pleine de sucre et un jour la nuit t'es tombĂ©e d'ssus Le rĂ©veil est dur tu t'en r'mettras, sinon avec tu feras f'raa deuxiĂšme personne du futur du singulier quoi Dring dring la vie a commencĂ©, tu vas savoir comment c'est Et plus pleurer comme nous, dĂšs qu'tu peux viens danser Dring dring la vie a commencĂ©, tu vas savoir comment c'est Et plus pleurer comme nous, dĂšs qu'tu peux viens danser Paroles2Chansons dispose dâun accord de licence de paroles de chansons avec la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique SEAM
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